Après avoir été utilisateur de Amarok, le lecteur de musique de KDE pendant 6 ans, j’ai récemment découvert, grâce à un autre utilisateur de KDE et ancien utilisateur d’Amarok, le lecteur « Clementine ». Cette découverte sera fatale pour Amarok de mon côté, explications…
Une lente agonie
Tout comme de nombreux autres utilisateurs, tout d’abord, je n’ai pas forcément apprécié le changement de version majeur de Amarok avec Amarok 2. D’ailleurs, il suffit de taper « amarok 1 vs amarok 2″ sur Google.com pour tomber sur des sujets comme celui-ci où l’on voit très bien que je ne suis pas le seul dans ce genre.
Ne voulant pas empêcher l’évolution et surtout, me faire chier avec des paquets plus maintenant, je me suis tant bien que mal habitué à l’interface d’Amarok 2 dans laquelle il manquait tout un tas de fonctionnalités par rapport à Amarok 1.
Un regain de vitalité
Avec le temps, Amarok 2 s’est amélioré ! Je défendais d’ailleurs récemment son interface face aux critiques d’un ami, mettant en avant que je la trouvais finalement pratique et facile à utiliser même si elle n’était pas forcément optimale en terme d’arrangement.
Ce qui ne s’est pas, mais alors pas du tout amélioré avec le temps, par contre, c’est sa consommation de ressources.
Étant tout le temps en manque de RAM alors que mon PC a pourtant 4Gio de RAM, je recherchais récemment les programmes gourmands en RAM de mon ordinateur… et j’ai été surpris de trouver, aux côté de Firefox (800Mo), Opera (700Mo) et Thunderbird (300Mo)… Amarok 2 ! Avec 300Mo de consommation mémoire !!!.
Là, je me suis dit, « il y a un problème ». Un lecteur de musique, sans animation ni rien, NE DOIT PAS consommer 300Mo de RAM alors qu’un navigateur avec 10 onglets (ce qui n’est pas mon cas…. c’est plutôt 30) consomme moins que ça pour 200 fois plus de fonctionnalités.
J’ai donc commencé à fermer Amarok 2 dès que c’était possible… et à me dire qu’une alternative serait la bienvenue.
Puis vint Clementine
C’est alors qu’un jour je me souvenai d’un ami qui m’avais parlé d’un certain « Klementin » (étant un logiciel pour KDE, j’imaginais son orthographe ainsi…).
Après avoir découvert qu’en fait, le logiciel s’appelait réellement comme le fruit, c’est-à-dire « Clementine », je l’essayais… Et là : révélation.
Ce logiciel fait tout ce que Amarok 1 faisait, et en 60Mo de RAM… et en mieux. Notification, bibliothèque, rangement, interface réactive, reconnaissance des boutons multimédia (intégration bonne avec KDE)… tout y est.
Adieu Amarok 2 ! Notre route se sépare ici, elle a commencé à se séparer quand les développeurs ont cessé d’écouter les utilisateurs et ont voulu leur forcer la main, tout comme ma route s’est séparé définitivement de Gnome lorsque Gnome 3 a voulu me forcer à utiliser une interface tout sauf pratique, qui fait perdre du temps et de la RAM pour aucune amélioration pour moi.
Un problème récurrent du Logiciel Libre
C’est au final un problème récurrent je trouve dans l’évolution des logiciels libres à l’heure actuelle : les développeurs veulent révolutionner le monde, certes, mais sans lui demander son avis ! La France n’aurait pas coupé la tête du Roi lors de la révolution à la fin du 18ème siècle si le peuple n’avait pas été d’accord. L’Europe n’aurait pas existait si les peuples n’avaient pas voté « Oui » aux referenda. L’URSS n’aurait pas explosé sans guerrias internes. L’Italie ne serait pas unifiée sans une volonté commune au sein de la péninsule…
Que les développeurs du Libre qui veulent bien, l’entendent : On ne force pas la main à l’utilisateur, c’est contre les principes même du logiciel libre. L’utilisateur DOIT être libre et ça passe entre autres par ne pas supprimer des options de configuration (et là je parle aussi à Mozilla !!).
C’est sans doute pour vouloir imiter les grandes société du logiciel propriétaires que les développeurs font cela, afin de dire « nous aussi, on peut prendre des décisions uniquement en interne », mais ça n’a pas d’intérêt, c’est totalement stupide, car le logiciel libre n’a pas et n’aura jamais le même publique que les énormes logiciels propriétaires. Et au lieu de vouloir grapiller sur le grand public, quitte à faire des utilisateurs fidèles mécontents, les développeurs feraient mieux de garder leur vivier d’utilisateur fidèles et satisfaits. A moins que le but soit de faire de la masse, dans le but unique de faire de l’argent ? Dans ce cas, ce n’est plus du logiciel libre.